900 cm³, trois chiffres qui font tourner la tête et vibrer les poignets. Pourtant, s’imaginer au guidon d’un tel deux-roues sans s’être frotté aux subtilités du permis moto relève de l’utopie. La loi française ne laisse rien au hasard : puissance bridée, âge minimum, expérience exigée, tout est codifié. Un permis A2, par exemple, ne vous autorise pas à dépasser 47,5 chevaux, même si la cylindrée grimpe en flèche.
Ces règles strictes dessinent parfois des situations étonnantes. Certaines motos de grosse cylindrée se plient au jeu du bridage pour s’ouvrir aux titulaires du permis A2, tandis que d’autres demeurent l’apanage des détenteurs du permis A, sans la moindre concession.
Permis moto : quelles différences entre A1, A2 et A ?
Le choix d’une catégorie de permis moto repose sur plusieurs éléments : l’âge, l’expérience et la puissance de la moto convoitée. En France, la formation permis catégorie structure cet accès graduel au deux-roues, avec des règles précises à chaque étape.
Le permis A1 s’adresse avant tout aux plus jeunes. Dès 16 ans, il ouvre la voie à la conduite d’une motocyclette de 125 cm³ maximum, limitée à 11 kW (15 chevaux) et à un rapport poids/puissance de 0,1 kW/kg. Une formation spécifique reste indispensable, avec un code moto (ETM) et une épreuve de circulation à la clé.
Le permis A2 élargit l’horizon dès 18 ans, mais impose une puissance bridée à 35 kW (47,5 chevaux) et un rapport poids/puissance maximal de 0,2 kW/kg. Il s’adresse à la majorité des nouveaux motards et répond aux exigences des nouvelles catégories motos instaurées en Europe. Comptez au moins 20 heures de formation, puis deux ans d’attente avant de viser plus haut.
Quant au permis A, il s’adresse à ceux qui ont déjà roulé deux ans avec le A2 et suivi une formation complémentaire de sept heures. Ce sésame ouvre l’accès à toutes les motocyclettes puissance supérieure, sans aucune limite de puissance ou de cylindrée.
Pour mieux comprendre, voici un aperçu synthétique des trois catégories :
- A1 : 125 cm³, 11 kW, accessible dès 16 ans
- A2 : jusqu’à 35 kW, accessible dès 18 ans
- A : toutes cylindrées et toutes puissances, après expérience A2
La réglementation permis moto France épouse les normes européennes pour garantir un apprentissage progressif et sécurisé. À chaque catégorie de permis correspond un niveau d’exigence et de formation bien précis.
900 cm3 : quelles motos sont accessibles selon chaque permis ?
Le segment des motos de 900 cm3 fait rêver les amateurs de sensations : roadsters survitaminés, trails confortables, machines polyvalentes. Mais l’accès à ces cylindrées reste strictement encadré par la réglementation du permis moto.
Pour les détenteurs du permis A2, tout se joue sur la puissance. Peu importe l’appétit du moteur : la loi impose un plafond de 35 kW (47,5 chevaux). Plusieurs marques proposent des modèles compatibles : la Yamaha MT-09 en version bridée, la Honda CB650R bridée ou la BMW F 900 R limitée électroniquement. Ces motos, bien que bridées, offrent déjà un caractère affirmé et une belle allonge. Côté moto électrique, quelques modèles s’inscrivent également dans ce cadre, à condition de respecter la puissance maximale autorisée.
Une fois le permis A en poche, les barrières sautent. La gamme entière des 900 cm³ se dévoile, sans restriction. Les moteurs déploient leur pleine puissance, dépassant souvent les 100 chevaux. Les sensations deviennent plus franches, le couple s’exprime pleinement à tous les régimes. Honda, Yamaha, BMW rivalisent pour séduire ces motards désormais libres de choisir selon leurs envies.
En revanche, le permis A1 tient à l’écart de ces machines. Ni la puissance ni la cylindrée ne correspondent à cette catégorie, qui reste cantonnée aux 125 cm³.
Comment choisir la moto adaptée à son niveau d’expérience et à sa licence
La recherche de la moto idéale commence toujours par une évaluation honnête de son expérience et des limites imposées par sa licence. Si vous détenez le permis A2, la limite de 35 kW s’impose. De nombreux constructeurs, dont Honda (CB650R en version bridée), Yamaha (MT-07, puis MT-09 bridée) ou BMW (F 900 R en version 47,5 ch), proposent des modèles taillés pour ces contraintes. Ces motos, en version restreinte, restent accessibles et offrent déjà un agrément de conduite appréciable.
Pour ceux qui ont franchi le cap du permis A, tout l’éventail des motocyclettes puissance supérieure s’offre à eux. Le choix se fait alors en fonction du caractère du moteur, du style de conduite recherché et de la maîtrise acquise. Roadster nerveux, trail confortable ou néo-rétro au charme assumé : la catégorie dépend du tempérament du pilote.
Au-delà de la puissance, d’autres critères entrent en ligne de compte. La hauteur de selle, la qualité du freinage, la répartition des masses ou encore la polyvalence du châssis peuvent faire la différence. Un deux-roues léger met en confiance lors des premiers kilomètres, tandis qu’une moto plus imposante, typique des 900 cm³, exige un minimum d’aisance, surtout lors des manœuvres à faible allure.
Pour vous aider à trouver la monture adaptée, voici quelques points à garder à l’esprit :
- Formation continue recommandée, même après le permis, pour affiner ses réflexes et progresser en confiance
- Équipement complet : casque homologué, blouson renforcé, gants, bottes et protections adaptées
- Réglages personnalisés des commandes et des suspensions pour un confort et une sécurité optimaux
Le marché des motocyclettes de 900 cm³ propose une diversité telle qu’il est possible de trouver un modèle en accord avec sa catégorie de permis et sa progression de motard.
Conseils pratiques pour bien préparer et réussir son permis moto
Le choix d’une auto-école moto mérite une attention particulière. Préférez un établissement reconnu pour la qualité de sa formation permis et la disponibilité de ses formateurs. Le contact, la pédagogie, la capacité à rassurer font souvent la différence. Dès l’évaluation de départ, assurez-vous que l’instructeur adapte son approche à votre niveau et à vos appréhensions. La réussite à l’examen permis moto se construit dès ces premiers instants.
Le parcours de formation se décompose en deux étapes majeures. L’épreuve théorique moto (ETM), équivalent du code, se concentre sur les spécificités du deux-roues : signalisation, règles, gestion des dangers. S’entraîner régulièrement sur des plateformes en ligne et réviser les thématiques clefs s’avère payant. Que l’on soit à Paris ou ailleurs, la répétition et la compréhension des subtilités de la sécurité routière sont décisives.
La partie circulation met à l’épreuve les compétences pratiques. Position, regard, maîtrise du freinage, gestion de la vitesse : chaque détail pèse dans la balance. L’examinateur évalue l’anticipation, l’adaptabilité face au trafic et la capacité à prendre la bonne décision au bon moment. S’entraîner dans différents contextes (centre-ville, périphérie, routes nationales) multiplie les chances de réussite.
Pour optimiser vos révisions et aborder l’examen sereinement, voici quelques conseils à appliquer :
- Pratiquez régulièrement en dehors des heures de cours pour renforcer vos automatismes
- Travaillez la coordination, l’embrayage, la gestion des gaz et la précision du regard
- Sollicitez un retour détaillé à la fin de chaque session, identifiez vos axes d’amélioration
La réussite ne tient pas qu’à la technique. Savoir gérer le stress, respirer à fond, se projeter mentalement sur le parcours, rester lucide face à l’imprévu : ce sont là des armes précieuses, acquises au fil des leçons et des kilomètres.
Au bout du compte, le permis moto n’est pas qu’un simple papier : il marque l’entrée dans une communauté de passionnés, où chaque virage devient une histoire à écrire.


