135 euros. Voilà ce que coûte le simple fait de laisser un enfant de moins de 12 ans filer sur une trottinette électrique en France. Depuis septembre 2023, le port du casque est devenu obligatoire pour les mineurs, une mesure que les adultes peuvent encore ignorer. Mais la rue, elle, ne laisse rien passer.
Dans les villes, les contrôles de police se multiplient. Les agents verbalisent, surveillent, rappellent la règle, pendant que, dans bien des familles, certains enfants circulent avant l’âge autorisé, exposant leurs parents à une responsabilité pénale lourde en cas d’accident ou de dégâts causés à d’autres. La législation, elle, ne tremble pas.
À quel âge la loi autorise-t-elle l’utilisation d’une trottinette électrique en France ?
La spontanéité de l’enfance a ses limites : la réglementation française fixe un cadre sans ambiguïté. Pour rouler sur la voie publique en trottinette électrique, il faut avoir au moins 12 ans. Pas question de négocier. Cette règle ne tombe pas du ciel : elle vise à protéger les plus jeunes, mais aussi à encadrer la circulation de ces engins de déplacement personnel motorisés qui, loin d’être de simples jouets, sont traités comme de véritables véhicules.
La trottinette électrique séduit par sa facilité d’accès, mais la loi met vite un frein aux élans trop précoces. Interdit sur les trottoirs, ce mode de déplacement s’invite sur les pistes cyclables, ou à défaut, sur la chaussée. En dessous de douze ans, l’aventure s’arrête aux portails de la maison ou dans les espaces privés. Pour les plus jeunes, la route reste une frontière à ne pas franchir.
Les industriels rivalisent pour attirer les enfants, mais la réglementation ne laisse aucune zone grise. Voici ce que prévoit la loi :
- Âge minimum requis : 12 ans
- Interdiction totale de circuler sur la voie publique avant cet âge
- Encadrement par un adulte recommandé hors de l’espace public
La question de l’enfant et de la trottinette électrique revient sans cesse dans les discussions. Les forces de l’ordre ne manquent pas de vigilance, et l’amende de 135 euros attend les contrevenants. Cet âge minimum n’a rien d’un détail : franchir ce seuil trop tôt, c’est transformer un engin de mobilité en source de danger, pour soi comme pour les autres.
Ce que dit la législation : règles à respecter et sanctions possibles
La trottinette électrique, sur la voie publique, n’est pas un passe-temps : c’est un engin de déplacement personnel motorisé soumis à un arsenal de règles. L’âge minimum reste fixé à 12 ans, sans exception. La vitesse ne doit jamais dépasser 25 km/h, une limite à ne pas franchir, sous peine de sanction immédiate. La circulation se fait sur les pistes cyclables en priorité, à défaut sur la chaussée, mais jamais sur le trottoir (sauf moteur éteint, trottinette à la main).
Le port du casque alimente le débat. S’il est imposé aux cyclistes de moins de 12 ans, il n’est pas obligatoire pour la trottinette électrique, mais il reste vivement conseillé, surtout pour les enfants ou adolescents. Gilet haute visibilité et équipements réfléchissants deviennent obligatoires la nuit ou quand la lumière manque.
Un point à ne pas négliger : la responsabilité civile. L’absence d’assurance adaptée peut coûter très cher en cas d’accident. Certaines compagnies d’assurance proposent des garanties spécifiques pour trottinette électrique : mieux vaut se renseigner avant de prendre le risque.
Les sanctions tombent vite :
- 135 euros d’amende pour rouler sur le trottoir
- Jusqu’à 1 500 euros si la vitesse explose le plafond légal
- Non-respect des équipements obligatoires ou défaut d’assurance : contraventions garanties
Dans les grandes villes comme Paris, Lyon, Bordeaux, les contrôles sont quotidiens. La cohabitation entre trottinettes, vélos et piétons exige des règles solides, chacun y gagne en sécurité.
Trottinette électrique et utilisateurs mineurs : quelles précautions prendre ?
Permettre à un enfant d’utiliser une trottinette électrique demande une attention constante. À 12 ans, on commence à peine à comprendre les règles de la route et à anticiper les comportements autour de soi. La sécurité dépasse la simple question de l’âge : elle concerne la taille de l’utilisateur, sa maîtrise de l’équilibre, sa capacité à réagir face à l’imprévu, surtout en ville, là où tout va vite.
Certains parents optent pour des modèles adaptés à la morphologie de leur enfant, avec une puissance modérée et un limiteur de vitesse. Il n’est pas question de rivaliser avec les engins des adultes. Côté équipements, oubliez le minimum syndical : casque, gants, coudières, genouillères, tout doit y passer. La visibilité, surtout en automne ou en hiver, impose gilet fluo et éclairage efficace.
Avant chaque départ, il est indispensable de vérifier plusieurs points pour limiter les risques :
- Freins et pneus : toujours s’assurer qu’ils sont en bon état
- Éviter les trajets aux heures de pointe
- Proscrire les écouteurs, la concentration doit rester totale
- Marteler les règles du code de la route et l’usage des pistes cyclables
La responsabilité civile reste un point de vigilance. Une assurance spécifique pour trottinette électrique protège en cas de dommage causé à autrui. Un simple appel à votre assureur permet d’éviter bien des tracas si un incident survient.
La prudence parentale est de mise, surtout lors des premières sorties. Accompagnement, conseils, apprentissage par étapes : c’est ainsi qu’on prépare un enfant à circuler sans danger, loin de la précipitation et des axes les plus chargés.
Parents, comment accompagner votre enfant pour des trajets en toute sécurité ?
Accompagner les débuts, c’est une évidence. Avant de laisser un enfant s’élancer seul sur sa trottinette électrique, il faut prendre le temps de lui montrer chaque geste. La sécurité commence par l’observation et l’entraînement. Un casque bien ajusté, des accessoires réfléchissants, un contrôle rapide de la trottinette tous les matins : ces rituels installent les bons réflexes.
Rien de plus formateur qu’une sortie en famille pour apprendre à gérer les imprévus du parcours. Privilégiez des trajets courts, peu fréquentés. À chaque croisement, chaque arrêt, montrez comment anticiper, signaler ses intentions, évaluer les distances de freinage. L’enfant doit aussi distinguer clairement les espaces autorisés : trottoirs à éviter, pistes cyclables à privilégier.
Adaptez la durée des trajets à la capacité de votre enfant. Un parcours trop long fatigue, un itinéraire trop complexe le met en difficulté. L’apprentissage doit se faire par étapes : d’abord quelques rues, puis des boucles élargies, toujours sous l’œil d’un adulte.
Avant de laisser votre enfant gagner en autonomie, voici quelques points à vérifier :
- Définir un point de rendez-vous en cas de souci
- Rappeler systématiquement les règles de circulation, même pour les trajets les plus courts
- S’assurer que l’assurance et la responsabilité civile couvrent les déplacements en trottinette
La confiance s’installe au fil de l’expérience. La présence d’un adulte rassure, guide, façonne une conduite responsable. Petit à petit, les bons réflexes s’ancrent, et l’enfant apprend à évoluer sur sa trottinette électrique avec agilité et prudence. Savoir transmettre ces repères, c’est ouvrir la voie à des déplacements urbains qui riment avec sérénité et liberté surveillée.
